NON à cette réforme des retraites injuste, brutale et injustifiée.
Quelques vérités à rétablir :
L’intersyndicale appelle les grévistes à se réunir en AG dans tous les
secteurs, toutes les entreprises, tous les lieux de travail où c’est possible.
1/ Le système de retraite par répartition est en danger financièrement.
Le rapport du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) confirme la bonne santé de notre
système de retraite. Après deux années d’excédents en 2021 et 2022, la branche retraite
devrait accuser un déficit minime d’ici 2032 avant de retrouver une stabilité.
2/ L’espérance de vie augmente, il est donc normal que l’on travaille plus
longtemps.
L’espérance de vie a certes augmenté de plus de 16 ans entre 1950 et 2019. Ce progrès a
notamment été permis par les conquêtes sociales obtenues. Désormais, les gains
décélèrent. Par ailleurs l’espérance de vie en bonne santé est de 64 ans pour les femmes,
63 ans pour les hommes. Du reste, il y a de grandes inégalités selon les catégories
sociales : 23% des plus pauvres sont déjà mort·es à 65 ans contre 5% des plus riches.
3/ Cette réforme est nécessaire pour sauver notre système de protection sociale.
Cette réforme va au contraire grever notre système de protection sociale. Actuellement 1
personne sur deux qui liquide sa retraite n’est plus en emploi mais soit au chômage, soit en
arrêt maladie, soit en invalidité, soit bénéficie de minima sociaux. En augmentant l’âge de
départ à la retraite, la réforme va allonger ces situations de précarité et augmenter les
dépenses qu’elles suscitent.
4/ Pour financer le système des retraites, il n’y a pas d’autres solutions que cette
réforme.
C’est encore faux. Il existe plusieurs solutions, proposées par les différentes organisations
syndicales, il s’agit de choix politiques que le gouvernement refuse. A titre d’exemples :
– établir, enfin, l’égalité salariale femmes/ hommes, ce qui aurait pour conséquence
d’améliorer les rentrées de cotisations sociales (c’est estimé à un gain de 14 milliards)
– augmenter les salaires, c’est aussi permettre plus de cotisations sociales
– supprimer les exonérations de cotisations sociales et augmenter les cotisations
patronales. 0, 8 % de cotisations patronales en plus, c’est 12 milliards qui entrent
dans les caisses
– mettre en place une cotisation sociale sur les dividendes
Bref, il s’agirait d’établir une justice sociale !
Pour combattre cette réforme,
tou·te·s en GRÈVE et en MANIF le 31 janvier 2023